jeudi 5 mai 2011

INTRODUCTION


En introduction, j’aimerais dédier ce blog à mes compagnons de voyage de l’autobus numéro 3, qui furent pour moi et Colette des personnes agréables et serviables tout au long de notre circuit. Grâce à eux et à notre accompagnateur Louis (Kong) ainsi que Mme Xie de Beijing, notre souvenir de ce périple restera gravé longtemps de nos mémoires.
Ce type de voyage organisé était une première pour nous et malgré l’efficacité de la logistique (hôtels, avions, autobus, spectacles, bateau et nourriture quoique trop chinoise après 21 jours), tout ceci dans un rapport qualité/prix défiant toute concurrence sera, tant que notre état de santé le permettra, le dernier et nous retournerons à nos bons vieux voyages désorganisés où nos intérêts, nos coups de cœur, nos humeurs et nos fatigues guideront nos horaires.
Ces « AD LIBRES touristiques nous permettront peut-être de tenir notre blog au jour le jour plutôt que 8 mois plus tard. Faudra aussi que la Chine ait levé l’embargo contre les réseaux sociaux du Web puisque durant notre voyage, septembre 2010, il m’était impossible d’accéder à Google.
Étant un passionné de l’histoire, ce blog est plutôt tinté d’aspects historiques et je m’en excuse auprès des personnes n’ayant pas la fibre historique. Finalement n’étant pas historien, je vous demande de m’excuser pour certaines erreurs qui auraient pu s’y glisser.
BONNE LECTURE

PREMIERS CONTACTS


La Chine que j’ai rencontrée est forte différente de celle que je m’étais fait comme idée. Mes souvenirs de cette Chine remontent au temps de la Sainte-Enfance où nous achetions des petits chinois qui n’avaient rien à manger. Heureusement pour eux, la situation a changé et la Chine d’aujourd’hui a amplement les moyens de nourrir sa population et je doute que je puisse aujourd’hui acheter un petit chinois pour 0.25 cent comme à l’époque de la Sainte-Enfance.
Malgré ses progrès fulgurants on sent que ce pays est en pleine transformation et que sa transition d’un monde rural à citadin pose ne nombreux défis. Antérieurement la population rurale représentait 85% de l’ensemble de la population alors qu’aujourd’hui c’est environ 70% et qu’on se dirige vers 50% dans un horizon de 15 ans. Comme les chinois sont patients je crois qu’ils réussiront à relever le défi.

TRANSFORMATION




A mon arrivée à Beijing, premier contact avec la Chine, je fus stupéfait par le modernisme et le grandiose de cette ville. Il faut cependant dire que cette ville est la capitale du pays qui vient tout juste d’accueillir les Jeux Olympique de 2010. Certainement les chinois se sont forcés pour nous en mettre plein la vue et tenter de nous prouver qu’ils sont encore aujourd’hui l’Empire du milieu.
Partout dans cette capitale nous voyons des forêts d’édifices s’élever à des hauteurs vertigineuses pour combler les besoins en habitation des paysans qui rejoindront les villes au cours des prochaines années. Il n’est pas rare que des immeubles résidentiels s’élèvent à des hauteurs de 30, 40 étages et même plus.
Les infrastructures vont de paire et partout dans les grandes villes chinoises nous voyons des travaux gigantesques d’infrastructures comme les routes, les rues, les viaducs, les métros, les gares, les aéroports et j’en passe. La Ville de Montréal et le Gouvernement du Québec devrait s’inspirer d’eux pour la réalisation de l’Échangeur Turcot et du CHUM.
Nous sommes loin du chinois vêtu de gris à la Mao. J’ai rarement vue au cours de mes voyages à travers le monde autant d’énormes magasins offrant aussi bien les produits de base que les marques de prestiges.
Maintenant, les chinois aiment délaisser la bicyclette ou la motocyclette pour rouler carrosse dans des voitures. Je reviendrai spécifiquement sur la circulation et la façon de conduire de ces derniers.

ORIGINE DE LA CHINE


Je serais très prétentieux de croire que j’ai les qualités pour vous faire connaître cette merveilleuse histoire humaine. Cependant, tout comme dans mes voyages antérieurs, j’ai remonté dans le temps pour mieux comprendre le pays que j’allais visiter. Mes différentes lectures m’ont apprise que l’histoire de cette vieille civilisation n’est pas aussi limpide qu’on aurait pu le croire. En toute simplicité, je vous livre mes vues sur cet Empire du Milieu en tant que touriste et non de sinologue.
Comme plusieurs autres vieilles civilisations, l’histoire repose sur plusieurs légendes que les experts ont tenté d’interpréter, pour expliquer le déroulement historique de cette nation.
Au commencement le Dieu du Ciel divinité suprême aidé de divinités se préoccupant des autres aspects de l’univers tels (la fertilité, labour, eaux, feux et du tonnerre etc) confia la responsabilité à un être capable de combler les besoins des sujets.
Ce fût le début des nombreuses Dynasties Chinoises. Au tout début les Empereurs devaient léguer leur pouvoir au sujet de son royaume le plus capable de servir la population. Généralement c’était un mandarin (conseiller) qui héritait de la fonction au détriment des descendants de l’Empereur.
Par la suite, les règles du jeu changèrent et la transmission héréditaire pris place dans les dynasties qui succédaient ; pas toujours au bénéfice des citoyens. Par contre, il est ancré dans la mentalité chinoise, qu’après un certain temps de règne, la corruption et les intérêts particuliers des seigneurs et de leurs cours prenaient préséance et qu’il fallait s’en débarrasser pour la remplacer par une nouvelle dynastie au service du peuple.

BEIJING






Beijing, capitale nationale de la Chine, elle est le centre du gouvernement chinois. C’est une très belle ville de 18.5 millions d’habitants qui offre à ses visiteurs plusieurs sites touristiques intéressants. Ses infrastructures routières sont du dernier cri et malgré une circulation dense avec d’énormes bouchons aux heures de pointes, elle réussit à combler les voyageurs les plus exigeants. Elle recèle de nombreux trésors sortis du passé. La Place Tiananmen qui est la plus grande du monde a été au cours de son histoire un lieu qui a connu de grands événements, comme les sacres des nombreux empereurs et sur une note moins joyeuse, les événements étudiants de 1989. Comme cette place est mythique pour les chinois, tout citoyen peu importe la région d’où il provient se doit au cours de sa vie, de visiter cet endroit. Juxtaposant cette place, la Cité interdite a été la résidence de nombreux et du dernier empereur de la Chine. Les immenses esplanades sont les quartiers des serviteurs de l’empereur et plus elles se rapprochent du palais impérial, plus le rôle du mandarin est élevé. On retrouve dans cette cité, les jardins chinois de l’Impératrice Si Si et voyons toute cette recherche de perfection et d’harmonie. D’ailleurs, dans la culture d’antan et d’aujourd’hui, le jardin est l’un des endroits le plus apprécié des chinois. Le Temple du Ciel est l’endroit où les empereurs des dynasties Ming et Quin faisaient leurs prières et procédaient à des sacrifices pour que la nation obtienne de bonnes récoltes. Une visite en cyclo-pousse du vieux Beijing nous permet de s’imprégner des vestiges du passé, puisque l’état de conservation de ce quartier historique est en très bon état. Au palais d’été des Qing, Si Si aimait bien s’y prélasser à quelques km de Beijing.

PHOTOS CITÉ INTERDITE










Pour aérer la présentation sur Beijing, j'ai concentré les photos de la Cité Interdite dans cette section.

PHOTOS PLACE TIANANMEN






Pour aérer la présentation sur Beijing, j'ai regroupé les photos de la place Tiananmen dans cette section.

LA CIRCULATION




La circulation est infernale. Malgré un système routier moderne et un transport public se développant à la vitesse grand V, ce pays connaît de nombreux bouchons de circulation. Seulement à Beijing il se vend 750,000 véhicules par année pour une ville de 18.5millions d’habitants. On peut donc se demander où cela va s’arrêter avec une population de 1.3 milliards ?
De plus, la conduite automobile chinoise est fortement influencée par la conduite cycliste. Comme il n’y a pas si longtemps, ils étaient des conducteurs de bicyclettes ou de motocyclettes. Avec la prolifération automobile, les automobilistes d’aujourd’hui ont tendance à conserver cette façon de conduire. Il n’est donc pas rare de voir ces derniers adopter un comportement délinquant en matière de conduite automobile et à tourner en U ou conduire en sens inverse ou dans des endroits les plus inusités.
Ce qui m’a frappé, c’est la qualité de la flotte automobile qui est composée bien sûr de véhicules de marques chinoises en plus d’européennes et américaines ; toute en excellente condition. Donc, il ne faut pas se surprendre des longues périodes de pointes aux deux bout de la journée qui s’étirent de plus en plus.
Les motocyclettes et bicyclettes ont été déclassées dans les villes. Cependant, elles ont la cote dans les régions rurales.
Pour atténuer la pollution occasionnée par l’arrivée massive de l’automobile, un transport public adéquat en pleine expansion est en place. Plusieurs trains ultra rapides entre les grandes villes sont en construction. Finalement on demande aux citoyens de planter un arbre par année, fourni par les autorités. Cependant, le ciel bleu n’est pas souvent visible dans les centres urbains.

EXERCICES PHYSIQUES






Tout comme les grecs de l’antiquité, les chinois croient qu’un esprit sain dans un corps sain est essentiel pour affronter la vie. Cette croyance explique pourquoi la population de tout âge s’entraîne dans des endroits mis à leur disposition. Il ne s’agit pas d’immenses centres athlétiques, mais plutôt d’équipements décimés en plein air dans des parcs publics. Il n’est donc pas rare, très tôt le matin, d’apercevoir des gens faire du Taïchi ou de l’exercice physique. Comme les chinois se lèvent au petit matin, il faut être attentif pour les voir s’exécuter.
Ne croyez pas que les chinois sont des saints. Au contraire, certains traits de comportements nous le démontrent. Le jeu pour ces derniers est très prisé pour ne pas dire compulsif. Partout nous les voyons jouer aux cartes, au majong ou à d’autres jeux qu’il m’est impossible d’identifier. Ce sont aussi de grands fumeurs et malgré un air très pollué dans les grandes villes, où on voit rarement le bleu du ciel, ils contribuent à augmenter la pollution en expulsant la fumée du tabac. 1.3 Milliard de personnes n’est certainement pas négligeable.

LA GRANDE MURAILLE DE CHINE






La Grande Muraille est un ensemble de fortifications militaires chinoises construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et endroits, entre le III ième siècle AJC et le XVII de notre ère, dans le but de protéger les frontières du nord de la Chine.
C’est Qin Shi Huang, le premier empereur de la dynastie des Qin, qui unifia la Chine en 221 AJC. La construction des premières murailles se voulait une protection pour les villes faisant partie de sa dynastie. C’est sous la dynastie des Mings (1368-1644 de notre ère) qu’on compléta sa réunification. C’est d’ailleurs pour cette raison stratégique que Beijing, la capitale du pays est située au nord, afin de se protéger contre les envahisseurs potentiels.
Connue sous le nom de « 5000 km Great Wall » c’est la plus importante structure architecturale construite par l’homme, qui s’allonge aujourd’hui sur 6700km et la seule visible depuis la lune.
Elle fait partie du patrimoine mondial et culturel de l’UNESCO.
Pour Colette, ce fût un défi, puisqu’elle a réussi à monter et se balader sur une partie de cette dernière malgré l’inconvénient d’un poumon en moins. Cela prouve que le cancer peut être vaincu et surtout n’arrête pas les personnes voulant mordre dans la vie.

OPÉRA CHINOISE



L’OPÉRA DE BEIJING (PÉQUIN)
Pour un profane, ce spectacle peut s’avérer des plus ennuyant et provoquer rapidement un sommeil profond surtout si vous êtes fatigué. Cependant pour mieux apprécier cette discipline millénaire, il faut, selon certains experts européens, y assister à plusieurs reprises avant de comprendre toute la grandeur de ces œuvres.
Comme point de départ, ces opéras racontent l’époque féodale de la Chine ce qui a déplut aux autorités chinoises lors de la révolution culturelle du temps de Mao. Pour se dissocier de ce passé féodale on interdit ce type de spectacle. D’ailleurs c’est la raison pour laquelle cet événement culturel est peu apprécié par les jeunes. Aujourd’hui, on dénote un nouvel engouement dans la population pour cet art, depuis qu’un groupe rock de Taiwan a inclus dans leur spectacle et leur DVD des pièces musicales inspirées de l’opéra traditionnel chinois.
Au niveau de la performance artistique, c’est là que l’opéra démontre toute sa complexité et le niveau élevé de cet art. D’entrée de jeu, les acteurs se doivent en plus de contrôler les chants, performer comme acteurs, acrobates et musiciens ; puisqu’au cours d’une représentation ils auront à jouer ces multiples rôles.
Maintenant que vous en connaissez un peu plus sur cet art, lors de votre prochaine visite à Beijing, allez-vous, vous précipiter au guichet ?

LES REMORQUEURS HUMAINS






Depuis les temps immémoriaux, les ethnies de cette région des trois gorges transportent les marchandises en tirant les embarcations. Aujourd’hui, cette activité n’existe plus avec la construction du barrage qui a régularisé les eaux.
Cependant, pour commémorer ce passé, on a remplacé les marchandises par des touristes.
Avant, ces remorqueurs humains travaillaient nus puisque seulement des hommes faisaient partie de l’équipage. Comme les chinois sont très prudes, avec l’arrivée des voyageurs, ils ont revêtu un costume.

COMPORTEMENT CHINOIS


Les bains de foule que j’ai expérimentés m’ont permis de découvrir certains traits de ce peuple. Il est surprenant que de si petites personnes parlent si fort. Ceci s’explique par le fait, qu’il n’y a pas si longtemps, ces derniers vivaient à la campagne à cultiver les terres. Comme l’environnement était vaste, ils devaient parler très fort pour se faire comprendre de leurs interlocuteurs. Comme l’urbanisation est récente et que la fibre paysanne est toujours présente chez les nouveaux citadins. Ils ont conservé leur façon de parler.
Autres comportements hérités de la période paysanne est que les chinois jettent tout par terre et crachent partout. Il est fréquent de voir une personne jeter hors de chez lui du papier et détritus dans l’espace public. Les autorités essaient de changer ce comportement par des campagnes publicitaires. Si à la campagne de tels comportements étaient moins dommageables, il en est autrement dans les grandes villes du pays où des millions de personnes y habitent. D’ailleurs un résident de Hong Kong, ex-colonie britannique du canton de Canton me raconta qu’enfant, lors d’un séjour en Chine avec ses parents, un homme avait craché à quelques centimètres de lui. Ceci l’avait traumatisé puisque 20 ans plus tard, il s’en rappelait encore.
Finalement, lors d’une promenade dans un endroit public à forte densité de population, si vous vous sentez bousculer par un autre promeneur, n’ayez crainte ce dernier ne vous provoque pas, il veut tout simplement passer devant vous. Il en est ainsi lors de l’attente en ligne à un endroit quelconque.

LA CULTURE



La culture chinoise est avant tout une fierté pour le peuple et l’arme qui a réussi à assimiler les envahisseurs au cours de son histoire. Coincée entre l’Empire Mongole au nord, l’Empire Perses à l’ouest et l’Inde au Sud d’où son nom de l’Empire du Milieu, elle fût conquise à plusieurs reprises au cours de son histoire. Contrairement à la règle qui veut que l’envahisseur impose sa culture, avec les années, ces derniers adoptèrent la culture chinoise dans son intégralité en faisant siennes de la religion, des arts, de la langue et des us et coutumes de la cour et du pays. Les chinois se sont toujours considérés le centre de l’univers.
Comme cette nation a été la première à inventer l’imprimerie, la culture s’est répandue rapidement sur tout le continent et au-delà ; malgré sa complexité. Les chinois qui sont très fiers du raffinement de leur culture en firent profiter les peuples qu’ils croyaient suffisamment développés pour l’acquérir. Pour cette raison, ils se refusèrent de siniser les peuples de la mer, ceux des montagnes les croyant incapables de l’absorber ; pour ne pas dire de voir en eux des sous-hommes.
Cette culture a fortement influencé l’organisation politique et les règles protocolaires des différentes dynasties qui se sont succédées. L’état chinois a toujours été très fonctionnarisé et le rôle joué par les fonctionnaires et mandarins, ces hauts fonctionnaires, a toujours été très présent.

L'ATTACHEMENT DES CHINOIS À LA TERRE








Pour les contemporains qui s’émerveillent devant les rizières ou les autres cultures agricoles s’allongeant à perte de vue, ils ne s’imaginent pas tout le chemin parcouru pour arriver à un tel résultat. Le territoire chinois n’est pas homogène et offre des régions climatiques très différentes. À l’ouest et au nord des régions arides, montagneuses et désertiques alors qu’à l’est et au sud-est c’est un climat tropicale, maritime ,aux prises avec de fortes précipitations durant la période des moussons.
La légende veut que le Dieu Laboureur ait été très aidant dans la progression de cette agriculture. Le pouvoir divin retransmis aux empereurs au cours des millénaires a permis aux habitants des différentes régions d’adapter leur culture aux conditions climatiques existantes. L’expertise des régions s’exporta les unes vers les autres lorsque le résultat était probant. Au tout début, c’est la méthode du brulis qui prévalait dans les régions arides. Elle consistait à mettre le feu aux broussailles et ainsi préparer la terre pour la culture. Comme cette méthode épuise rapidement les sols, on adapta la culture du riz au cours des siècles avec les méthodes qui prévalaient dans les régions maritimes de l’est et vice-versa. Là on profitait de l’eau pour inonder les champs et éliminer les mauvaises herbes. Comme le riz survit à l’inondation, lorsqu’on en retirait l’eau des endroits inondés. II devint rapidement un plat national. C’est ainsi que se propagea l’expression, labourer par le feu et cercler par l’eau.
Les paysans devaient se déplacer très loin, ce qui les obligeaient à vivre très loin de chez-eux pour de longues périodes. Comme l’agriculture chinoise respecte les cycles de la terre, ils revenaient dans leur bourg après les travaux terminés qui correspondaient à la période de dormance des sols.